Courts, longs-métrages ou jouer à la télévision?
On me demande souvent ce que je préfère entre les courts, longs-métrages et jouer à la télévision? Ma réponse est la suivante: j’aime toutes les formes de média! J’avoue honnêtement ne pas avoir de préférence. En revanche, ne soyez pas déçu par cette réponse! Voici en détail ce que chacun de ces médias apporte à mon art.
Court-métrage
Le court-métrage (moins de 30 minutes) me rapproche des gens. Bien souvent, l’équipe technique est plus petite et les rushs de tournage sont courts, mais intenses. Il n’est pas rare que l’on tourne entre 4 et 5 jours de suite. C’est un trip de gang où la proximité est de mise! De plus, ils sont souvent réalisés et produits par la relève, c’est-à-dire de nouveaux cinéastes qui ont envie de se tailler une place dans l’industrie. Les projets sont donc plus personnels et une volonté de s’éclater artistiquement est beaucoup plus présente; on fait davantage partie d’une démarche artistique. De par mon expérience, les courts-métrages ont souvent cet aspect très “familial”, presque intuitif. C’est d’ailleurs l’esprit qui planait autour du film Quand je serai parti de Justin Richard-Dostie, dans lequel je jouais la soeur du protagoniste.
Long-métrage
Le long-métrage (plus de 75 minutes) me rapproche de mon personnage. Déjà, l’équipe technique est beaucoup plus grande que celle d’un court-métrage et le tournage est plus long. Le long-métrage tourne en moyenne 40 jours au Québec. Il n’est pas rare de voir sur son horaire de travail 3 jours de tournage une semaine et ensuite, 4 jours de congé avant de revenir pour un 5 jours rush la semaine suivante. Il faut donc avoir les reins solides et bien s’organiser entre les jours de tournage afin de ne pas perdre le fil. Puisque les personnages principaux ont plus de temps de jeu devant la caméra, cela nous donne la chance en tant qu’artiste de bien les travailler et d’arriver en tournage avec des choix de jeu judicieux. C’est d’ailleurs un plaisir que j’ai eu la chance de vivre au tout début de ma carrière avec le film La Mystérieuse Mlle C. et que je souhaiterais revivre à nouveau prochainement.
La télévision
La télévision me rapproche de la maison. L’équipe technique, toute aussi grande sinon plus grande encore que celle du long-métrage, travaille ensemble de 1 à 5 mois par année. Il va de soi que cette longue période de travail nous rapproche tous et qu’un sentiment familial se crée entre nous. De plus, cette longue durée de travail peut être un défi d’organisation; je peux être convoquée 2 jours de tournage une semaine sur le projet et 4 jours deux semaines plus tard. Il faut donc mettre de côté son personnage plus longtemps entre les jours de tournage. Enfin, c’est de là où proviennent mes repères professionnels ! Mon expérience s’est principalement bâtie sur des rôles comme celui de Lili Mai Lavoie dans la série télé Providence (Radio-Canada) que j’ai tenu pendant plus de 7 ans et où j’y ai rencontré Liane Simard (ma coach de jeu sur cette série) qui est devenue ma grande amie. C’est un univers bien réconfortant pour moi et j’y ai davantage de temps pour préparer mes personnages, contrairement aux courts et long-métrages.
Au fond, chaque médium m’apporte de nouvelles expériences. Il n’y a donc pas de meilleure formule. Je ne suis pas le type d’actrice qui veut se caser dans un moule préétabli: Je carbure aux projets! D’ailleurs, j’aime tout autant jouer au théâtre que de tourner sur des plateaux! Depuis ma sortie du Conservatoire, j’ai eu la chance de tenir des rôles au théâtre et de me produire, entre autres, à travers la France.
Et vous, quel médium préférez-vous?
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