Quand la série Destinées dans laquelle je jouais depuis sept ans s’est terminée, je n’en ai pas vraiment mesuré l’impact parce que j’étais déjà partie (je faisais une formation dans une école de théâtre à New York). Je l’ai plutôt réalisé quand je suis revenue. Je me suis dit : « Ah oui, c’est vrai, je travaille plus dans cette série là, avec ces gens là… » J’ai trouvé ça difficile. C’est sûr qu’on a vite l’impression que les bonnes années sont passées…
Quand on me croise dans la rue, les gens me disent : « On t’a tellement aimée dans Destinées, quand est-ce qu’on te revoit ? » Y’a des moments où ça me fait de la peine mais en même temps ça me rappelle que je faisais du bon travail aussi. Ça dépend des jours. Parfois, je le prends comme une fleur et d’autres fois, j’aurais envie de dire : « arrêtez de me rappeler que je ne travaille pas comme je le voudrais! ».
Quand tu commences jeune et que tu n’es pas outillé pour ce métier, le moment où ça s’arrête est un dur retour à la réalité.
Pour ma part, je pense que j’ai été bien encadrée là-dedans. Je n’ai pas des parents qui étaient impressionnés par ça. Ça aide beaucoup ! J’ai continué à tout faire en même temps : j’ai eu d’autres jobs, j’allais à l’école, je faisais de la danse, etc. Pour plein de raisons, je pense que je vis bien depuis cette transition… C’est difficile de se trouver d’autres passions et de se dire : « OK, être actrice, est-ce que c’est vraiment juste ça que je veux faire ? »
Depuis la fin de Destinées, j’ai su développer d’autres passions tout en continuant de décrocher des contrats de comédienne.
Connaissez-vous des acteurs qui ont trouvé ça difficile de moins jouer ?
