Quand je suis retournée à l’école après le tournage du film La Mystérieuse Mlle C, je n’ai pas trouvé difficile de passer du rêve à la réalité, car le rêve a continué. Rendue en 6e année, il y a eu des auditions pour le téléroman jeunesse Macaroni tout garni et Bric à Brac. Pour préparer ces auditions, je me suis fait coacher par Diane Dauphinais. Les deux auditions avaient lieu la même journée : l’une le matin et l’autre l’après-midi. Et, comble de bonheur, j’ai décroché les DEUX!
Ma mère et moi, on capotait!! J’étais comme dans une bulle de bonheur. Je réalise que de jouer dans le film de la Mystérieuse Mlle C durant tout un été m’avait bien formée comme comédienne. J’ai développé de la confiance qui m’a grandement aidée à décrocher ces deux rôles. Les producteurs se disaient peut-être : « Elle a fait un film alors elle est capable d’en prendre. » De plus, c’était un bon timing, car à cette période, il y avait beaucoup de propositions pour les enfants. De plus, il y avait moins d’enfants sur le marché. À cette époque, il devait y avoir un bassin d’environ 200 enfants, alors qu’aujourd’hui, le bassin doit être de plus autour de 2000 jeunes comédiens…
Au début de ma carrière, une amie de la famille m’avait dit : « Il y a beaucoup d’appelés mais très peu d’élus ». Plusieurs années plus tard, ma mère m’a confié ceci : « Si on s’était fié à ça et au nombre de personnes qui nous l’ont dit, jamais tu n’aurais été comédienne. C’était un risque à prendre et on l’a pris. »
Avant d’obtenir mon rôle dans Mlle C. je n’ai rien décroché pendant 6 mois. J’étais sûr que ça ne fonctionnerait jamais. Je me disais : « j’ai fait une publicité et c’est tout. Je ne ferai plus jamais rien ». Quand ça a finalement débloqué, j’ai été chanceuse parce que le train n’a jamais cessé de rouler par après. Pour mes tournages de Macaroni tout garni et Bric à Brac, je quittais l’école deux ou trois jours par semaine, parfois plus. Heureusement, le directeur de l’école était extraordinaire. Ma professeure aussi était très dévouée. J’ai été très bien entourée et ça a fait toute la différence dans mon parcours scolaire et dans ma carrière.
De 11 ans jusqu’à 21 ans, je n’ai fait que ça : aller à l’école et me rendre à mes tournage avec un sac à dos sur les épaules. Dès que j’avais 15 minutes de pause, je profitais de ce court moment pour faire des devoirs. Je n’avais pas le choix. Ma mère était catégorique : « la priorité, c’est l’école ! » Alors si je voulais que le rêve se poursuive, je n’avais pas une minute à perdre!
De votre côté, comment votre enfant comédien concilie-t-il ses tournages et l’école ?
