Mylène St-Sauveur en tournage sur Destinées

Comment j’ai commencé comme comédienne…

Quand j’avais deux ans, j’aimais beaucoup avoir de l’attention. J’étais tout le temps là à me déguiser, à faire des spectacles. Mes parents se sont dit : « Il me semble qu’elle est photogénique, on pourrait envoyer ses photos dans une agence de bébé mannequin. » Finalement, ils ont changé d’idée : « On lui proposera plus tard. On va la laisser vivre sa jeunesse, ce n’est pas à nous de choisir ça ».

Quand j’ai su ça plus tard, je me suis exclamée : « Wow, j’aurais trop aimé ça! » Mes parents n’avaient pas le temps de s’occuper d’une telle activité, car ils avaient tous les deux un emploi de huit à cinq à St- Hyacinthe. Ils m’ont dit : « Avant d’investir dans quelque chose comme ça, on veut voir si tu aimes ça pour vrai ». Je les comprends parce que, étant jeune, j’ai souvent fait des cours que j’ai abandonnés par la suite. Mes parents payaient une fortune pour des formations et finalement, je ne faisais plus rien… Pour l’acting, ils m’ont suggéré de prendre des cours de théâtre. Il y avait une école à St-Hyacinthe qui offrait des cours de chant et de théâtre et je me suis inscrite. Je commençais vraiment à la base. J’ai fait ces cours pendant trois années, de l’âge de sept à dix ans. Je voulais montrer à mes parents que j’étais disciplinée là-dedans. Quand il y avait des devoirs à faire dans ce cours, je les faisais sans qu’on ait à me le demander.

Il y avait une petite fille qui était avec moi dans ces cours. Le professeur l’avait référée pour jouer dans un téléroman. Elle avait passé une audition et elle m’avait dit que c’était vraiment amusant. J’en ai parlé à mes parents et je leur ai expliqué que j’aimerais moi aussi m’essayer.

À cette époque, mon professeur de théâtre m’avait recommandée à une agence à St-Hyacinthe qui venait d’ouvrir ses portes. En huit mois, je n’avais eu aucune audition. Finalement, j’ai reçu ma photo par la poste, pliée en deux avec la note suivante : « Désolée, notre agence est fermée! » Mon rêve venait de se briser. Je me suis dit : « Jamais je vais y arriver… »

Mon père, à cette époque-là, était devenu travailleur autonome. Il m’a dit : « Regarde, j’ai une voiture, on peut monter à Montréal, je ferai les allers-retours ». Ma mère avait sorti une liste d’agences pour enfants qu’elle avait trouvée sur Internet. J’ai appelé au premier numéro tout en haut. J’ai dit : « Bonjour j’aimerais être comédienne. Qu’est-ce que je dois faire ? » Ils m’ont invitée à passer une audition. J’avais trois à quatre répliques à apprendre par cœur. C’était une annonce de yogourt. Ils me l’ont fait improviser avec différentes émotions. Par la suite, j’ai été acceptée.

De votre côté, comment s’est passée l’entrée en agence de votre enfant ?

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