C’est important, à l’école, d’avoir un plan B, parce que si être comédienne, ça ne fonctionne plus, tu vas pouvoir te reprendre dans un autre domaine. Le plus important, c’est d’apprendre à faire autre chose et de gérer son temps de manière intelligente.
Quand tu n’auras pas de tournages, qu’est-ce que tu vas faire ? Tu ne resteras quand même pas collé à ta fenêtre à attendre que le téléphone sonne! Retourne aux études, voyage, goûte à autre chose. Si c’est jouer à la télé qui reste le principal intérêt, c’est parfait, je comprends ça à 100%, mais il faut qu’il y ait autre chose autour, sinon tu vas stagner et te limiter.
C’est important d’avoir d’autres champs d’intérêts, d’autres envies, d’être curieux et de découvrir de nouvelles affaires. Cela ne peut pas nuire au comédien que tu es, au contraire. Vivre une vie pleine et active, c’est travailler sur son outil de comédien.
Étudier et être comédienne en même temps, ce n’est pas facile. Il y a eu des moments très angoissants où j’ai pensé tout arrêter. Jamais ma mère ne m’a jugée, elle me disait plutôt : « Pourquoi tu veux arrêter ? » Et je répondais : « Parce que je suis fatiguée, je suis tannée, j’ai l’impression que je ne fais rien que ça, travailler, aller à l’école et étudier ! ». Ma mère me disait : « Ok, es-tu prête à vivre avec les conséquences d’être comédienne ? Pense-y, prends le temps d’y penser. Si jouer à la télé n’est plus amusant, arrête, tout simplement. »
Je me sentais encadrée et accompagnée. J’ai donc pu parler de mes angoisses et remises en questions sans crainte et ça m’a grandement motivée à poursuivre ma carrière et mes études.
Quel est le plan B de votre enfant acteur ?
