Sandrine-Vivre-A-100-Miles-A-L-Heure

Un jour de travail comme les autres…

Mes proches me connaissent comme étant une fille droite, rangée, disciplinée et à son affaire. Je n’ai jamais eu de problème à l’école et j’ai toujours été assez sage, si je peux le dire. Ce fut donc un très beau défi professionnel pour moi que d’apprendre que j’allais interpréter le personnage de Nathalie dans le film du merveilleux Louis Bélanger, Vivre à 100 milles à l’heure (2019).

Une scène pas comme les autres…

À bien des égards, Nathalie reste tout de même assez proche de moi; nous avons toutes les deux un fort caractère et servons souvent de pilier dans notre entourage. Sa sagesse et son tempérament d’aventurière m’ont énormément charmée à la suite des premières lectures du scénario.  Toutefois, je suis restée plus longtemps sur une scène que toutes les autres; celle de la cocaïne.

Je n’ai jamais fait de drogue de ma vie. Je ne sais même pas comment aligner et offrir une ligne de cocaïne. Dans cette scène très émotive avec le personnage principal, Nathalie qui est dépendante à la cocaïne, doit préparer et lui offrir une “ligne”. Je me suis tout de même préparée du mieux que j’ai pu et je suis arrivée sur le plateau du tournage confiante ce jour-là.

La bonne « attitude »?

Alors que l’on répétait la scène pour la première fois, j’ai entendu des fous rires provenant de la station de réalisation et des techniciens autour de nous. Rappelez-vous; la scène était censée être émouvante! Elle n’était pas censée susciter des fous rires… Le réalisateur m’a donné ses directives et on a recommencé le tout en ajustant mon jeu. Cette fois, j’ai entendu des rires aux éclats! J’étais terrifiée. Mon jeu était-il aussi mauvais que ça?

C’est à ce moment que Louis, le réalisateur, est entré sur le plateau en riant de plus belle. Il s’est assis à côté de moi et m’a demandé : “Sandrine, as-tu déjà fait de la cocaïne?”. Je lui ai dit très honnêtement que non, mais que j’ai fait mes recherches sur le sujet et que je croyais avoir trouvé “l’attitude” à avoir. À la suite de ma réponse, il a proposé un 15 minutes de pause et m’a montré comment faire une ligne de cocaïne.

Comme j’adore ce métier! D’un personnage à l’autre, on est amené à découvrir et à incarner des univers plus déjantés les uns que les autres.  Très peu d’emplois offrent cette possibilité. Je n’aurais jamais cru un jour être payée pour avoir un cours privé sur la consommation ainsi que les comportements typiques d’un cocaïnomane. J’en garde un souvenir mémorable qui, étrangement, nous a beaucoup rapprochés Louis et moi.

Et vous, qu’avez-vous fait de plus farfelu pour votre travail?

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