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De rejet à succès !

Entrevue avec Mariann Bouchard

À l’aube de nos formations estivales, je me suis entretenu avec notre enseignante de mouvement et d’improvisation à Québec : Mariann Bouchard. Originaire de la Capitale-Nationale, elle est fraîchement diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Elle a d’ailleurs accepté de nous parler de son parcours ainsi que de son expérience au sein de cet établissement tant convoité.

Depuis quand fais-tu du théâtre?

Depuis l’âge de 12 ans.

Qu’est-ce qui t’a donné la piqûre ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’imitais les acteurs que je voyais à la télévision. Je m’amusais à faire des spectacles chez moi devant ma famille et mes amies. Je voulais vraiment jouer à la télévision. Je crois que c’est ce qui m’a donné la piqûre du jeu.

Comment as-tu rencontré Liane ?

Avant de rentrer au Conservatoire, j’ai été coupée du programme d’interprétation théâtrale du Collège Lionel-Groulx après la première année. C’est à ce moment-là que j’ai remplacé une amie qui travaillait pour Liane. Après plusieurs remplacements à titre de formatrice, c’est à ce moment que notre collaboration est née. Liane a continué de m’offrir plus de cours jusqu’à m’offrir une place permanente dans ses formations à Québec.

Comment as-tu vécu ta coupure à Lionel-Groulx?

Je dois l’admettre; ça n’a pas été facile de vivre cette coupure. Un de mes professeurs m’a invitée à revenir l’année suivante pour compléter ma première année. J’ai plutôt décidé de faire mes auditions ailleurs et j’ai finalement été acceptée au Conservatoire de Québec.

Combien de fois as-tu auditionné avant de parvenir à rentrer au Conservatoire?

J’ai auditionné 3 fois pour les écoles de théâtre. La première année, je ne suis pas parvenue à me sécuriser une place dans aucune école. L’année suivante, je suis entrée à Lionel-Groulx. Pour finir, j’ai été acceptée à Québec.

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Formation au Conservatoire

Tu finis le Conservatoire cette année. Comment se sont passées tes trois années de formation?

Ce fut les plus belles années de ma vie! Ce que j’ai adoré du Conservatoire de Québec, c’est la formation complète de l’établissement axée sur la création et la débrouillardise. Je sors de l’école avec tous les outils pour bâtir une carrière forte et gérer une compagnie de théâtre. D’ailleurs, les étudiants de ma cohorte et moi-même avons décidé de nous lancer dans la création d’un collectif cette année.

Qu’as-tu le plus apprécié de ta formation?

C’est étrange à dire, mais la pandémie nous a permis de faire des choses que nous n’aurions jamais pu faire auparavant. Les théâtres étant fermés, nous nous sommes rassemblés, étudiants de dernière année, et avons proposé à la direction de créer une web-série comme projet de création final. L’école a accepté notre demande et s’est munie d’équipement de tournage professionnel pour nous soutenir dans notre désir de création. Notre web-série, Ce qui reste passé minuit, est maintenant accessible sur le compte Youtube du Conservatoire.

Qu’a-t-il été le plus difficile à vivre durant ta formation ?

Le deuil de ne pas pouvoir présenter notre show en octobre dernier. Nous étions tous prêts à jouer devant public et quand tout a fermé, ça a été un coup dur à avaler. Par contre, c’est grâce à cette expérience que nous est venue l’idée de monter une web-série comme projet final. Finalement, ce fut un mal pour un bien!

Le recommanderais-tu à tes proches, à d’autres étudiants?

Définitivement !  Je suis rentrée à Québec terrorisée par la création et finalement, je me suis découvert un immense intérêt pour la création originale. Je me sens tellement plus outillée que si j’avais poursuivi ma formation ailleurs et surtout, j’ai l’impression de m’affirmer plus en tant qu’artiste. Je sens que j’ai eu la chance de développer cet aspect de mon art qui est davantage sollicité à Québec.

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Pour la suite ?

Qu’est-ce qui te stimule pour la suite ?

Avec notre collectif d’étudiants (À gorges déployées), nous avons monté un projet de création laboratoire que nous présenterons au Périscope cet été: Lettres d’amour dans un théâtre de la ville de Québec.  Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. D’autres projets sont aussi à venir, mais il est trop tôt pour que je puisse en parler.

Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour la suite ?

Beaucoup de bonheur ainsi que du positif. Tout simplement!

Et vous, avez-vous hâte à la formation de cet été?

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