Quand je me faisais dire non, j’en pleurais dans mon lit…

En tant que comédienne, j’ai eu 90% de non dans ma vie par rapport au métier. Cela a été dur pour mes parents. Étant enfant, tu ne comprends pas pourquoi tu te fais dire non. Tu le prends toujours personnel. Quand je me faisais dire non, c’était comme un énorme coup au visage. Je me rappelle, j’en pleurais dans mon lit.

Mes parents, me voyant comme ça, m’ont même dit : « Est-ce que c’est trop dur, Alyssa ? Si ça fait trop mal… Il ne faut pas non plus que ça soit à ta perte… » Je leur disais : « Non, je veux continuer… »

Très jeune, il a fallu que je me crée une carapace. J’ai compris que ça ne pouvait pas toujours être moi. Qu’il y avait plein d’autres jeunes talentueux qui eux aussi le voulaient, le rôle. La compétition est forte. Quand j’avais un oui, je me disais : » Au moins, j’ai ça ! » Mes parents m’ont énormément aidée. Ils m’ont fait comprendre plusieurs choses, entre autres qu’il y a plein de facteurs qui font qu’on n’est pas engagé (look, grandeur, voix, ressemblance avec celui qui fait notre parent dans l’histoire, etc.) Mes parents ont beaucoup parlé à mon agent et ils ont appris le métier sur le tas avec moi. Je me souviens très bien que ma mère m’avait dit : « Si tu veux, on arrête ». Elle trouvait ça trop dur de me voir comme ça ! Mais à la longue cela a créé une carapace et je pense que maintenant je suis capable de me faire dire non sans le prendre personnel. Mon ego est peut-être moins surdimensionné à cause de ça.

Comment réagit votre enfant aux auditions ?

 

 

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