Quand j’étais jeune, je vivais de la jalousie. Autant il y en a qui me jalousait, autant moi j’enviais d’autres personnes. « Ah, c’est encore elle qui l’a eu. Pourquoi c’est elle ? » Quand un rôle avait été confirmé et que ce n’était pas moi qui l’avais, j’étais triste. Je me disais : « Il y en a qui ont des rôles plus que moi ». Pour les pubs, ça me dérangeait moins, je me disais qu’il y en avait beaucoup, mais il y a des rôles que j’étais triste de ne pas avoir eus.
On a été jalouse de moi au secondaire. Certains auraient aimé faire ce que je faisais, mais n’avaient aucune ressource. Avant d’être connue, moi aussi j’ai parfois été méchante. J’étais enfant et, comme tout le monde, j’agaçais ceux qui avaient des lunettes et je me faisais insulter en retour. On m’a mise de côté et j’ai découvert qui étaient mes vrais amis. Après mon premier rôle, il y en a qui ont essayé de devenir mes amis, par admiration, mais d’autres fois, dans les corridors, je me faisais agacer : « La vedette! Mlle C… », des choses comme ça. Mais j’en ai jamais vraiment souffert. Il y a une fille, entre autres, qui me prenait en exemple. Elle m’a déjà confié: « J’aimerais tellement faire ça, moi aussi. » Elle était méchante avec moi parce que sa propre envie se manifestait de la sorte.
J’ai été chanceuse, mais pour un de mes amis comédiens, l’école ne fut pas une période tranquille. Il s’est fait intimider puisqu’il était comédien. Beaucoup l’ont jalousé. Il a demandé à ses parents de le retirer de l’agence, car il ne voulait plus faire ça. Ça lui occasionnait plus d’anxiété que de bonheur récolté à jouer. Il a arrêté parce qu’il s’est trop fait intimider. C’était un petit gars très sensible, très émotif et ça lui a rentré dedans…
De votre côté, est-ce que votre enfant s’est déjà fait agacer parce qu’il est acteur ?