Mes élèves sont assis en cercle. De beaux ados avec, dans le regard, l’espoir que ce sera un camp qui va faire en sorte de lancer leur carrière de comédien.
Je leur demande tour à tour quels sont leurs objectifs :
Devenir actrice et jouer aux Etats-Unis;
Être acteur dans des comédies musicales aux USA;
Jouer dans des films aux Etats-Unis…
Ouais, leur dis-je, vous voulez tous jouer ailleurs qu’au Québec ?
Parlez-vous anglais ? que je leur demande.
Un peu… répondent-ils …
On pourrait avoir tendance à sourire un peu et à se dire qu’à leurs âges c’est normal de voir grand mais… que la vie d’adulte ce n’est pas ça…
Mais non, je ne le fais pas … Pas depuis ma portion de vie avec Laurence Leboeuf.
Quand elle avait 10 ans, elle a eu son premier rôle dans la série L’ombre de l’épervier et j’y étais sa coach. On s’est tout de suite bien entendu. Par la suite, elle a été engagée sur la quotidienne Virginie, série dans laquelle elle jouait un personnage loin de sa personnalité. On lui a proposée l’aide d’une coach. « En as-tu déjà une ? « Oui, « Liane » dit-elle. » C’est ainsi qu’à commencé cette belle complicité de plusieurs années. En plus de passer beaucoup de temps ensembles sur les plateaux, on avalait des kilomètres de routes entre nos maisons et le studio. Que de belles discussions nous avons eu dans ma voiture. Je me souviendrai toujours de la fois où elle m’a confié vouloir jouer aux USA.
« Parles-tu anglais ? »
« Pas vraiment, non… «
« Alors, il faut t’y mettre, c’est la première étape ! » lui-dis-je avec le sourire.
La série s’est terminée et nos chemins se sont séparés. Mais notre amitié et nos confidences étaient gravées dans nos cœurs.
J’apprends quelques années plus tard que Laurence joue dans des films aux USA. Mon sourire monte jusqu’à mes oreilles !
Wow, elle y est arrivée !
Et vous, quels sont vos rêves ?
