Les effets spéciaux… un jeux ou une torture?

On n’y pense pas souvent, mais parfois les acteurs doivent jouer avec certaines entraves : les effets spéciaux.

Ce n’est pas toujours facile de se concentrer avec du maquillage qui pique, des bandages trop serrés etc.

Je travaille sur une série où le jeune protagoniste s’est fait renverser par une voiture. Il est minuit, il ne doit pas bouger sur la civière (car dans l’histoire il est mort) et le maquillage commence sérieusement à le piquer.

Il doit faire de grands efforts de concentration pour arriver à ne pas bouger, surtout qu’à cette heure, il commence sérieusement à être très fatigué.

Je lui dis que je suis fière de lui et qu’il me surprend. Je tente de le faire rire pour le divertir et lui faire oublier sa condition. Comme c’est un enfant très moteur, je craignais cette scène où je savais qu’il ne devrait pas bouger.

Comme le maquillage a été très long à réaliser et la mise en place de l’accident très fastidieuse, je crois qu’il a compris toute l’importance de cette scène.

Mais il reste que le maquillage lui donne chaud (et les couvertures de l’ambulance) et sa sueur fait en sorte que le maquillage le pique de plus en plus.  Cela devient presque une torture.

J’en informe la première assistante à la réalisation qui comprend fort bien sa situation. Elle décide de tourner ses gros plans rapidement pour pouvoir le libérer le plus tôt possible.

Le petit sort donc de sa civière « raqué » de ne pas avoir bougé toutes ces longues heures. Comme il a hâte qu’on lui enlève le maquillage !

Même s’il est tard et qu’il est fatigué, c’est un garçon fier de lui que je vois quitter le plateau. Tout un défi qu’il a relevé avec brio !

Et vous, quels sont vos souvenirs de moments difficiles mais qui vous ont apporté de la fierté ?

 

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