Si être comédien vous interpelle, donnez-vous et préparez-vous à un point tel que vous ne regretterez pas, étant jeune, de ne pas avoir fait assez de choses: des cours de piano, des cours de chant, etc. Je suis triste de ne pas m’être concentrée sur mon anglais lorsque j’étais au secondaire parce j’ai dû le refaire par après… Je suis déçue de ne pas avoir conservé mon espagnol. Ça me déçoit parce que c’est un travail que je dois recommencer maintenant et c’est tellement plus dur en tant qu’adulte. Les taxes, les comptes, etc. entrent en ligne de compte maintenant et j’ai moins de temps puisque je dois travailler pour payer tout ça. En ce moment, j’ai envie d’apprendre, mais ces cours coûtent de l’argent… Si on t’offre cette opportunité de le faire étant jeune, donne-toi !
On ne sait jamais où un rôle va nous mener et c’est pour ça qu’il faut toujours donner son maximum et s’investir à 100%, que ça soit pour être acteur ou pour une compétition sportive.
Moi, je dis ceci aux enfants qui veulent être acteur : « Apprenez le plus de choses maintenant. Tu as envie de jongler ? Apprends à jongler ! Parce que plus tu sais faire de choses, mieux c’est. C’est ça qui te permet de te démarquer. Et dans ce métier, plus tu sais faire de choses, plus tu risques d’être appelé pour différents postes.
Un autre conseil : l’écoute. On m’a dit quand j’ai commencé que ça paraissait dans mon attitude que je n’avais pas beaucoup d’expérience parce que je ne regardais pas la personne avec qui je jouais. Marie-Chantal (Perron), qui jouait avec moi, m’a dit : « Tu peux me regarder dans les yeux. Là, on se concentre, on est ensemble. Garde tes yeux ici. » C’est vrai qu’un contact est important. Il ne faut pas penser à autre chose. L’écoute sur un plateau, c’est très important quand on est jeune. Sur un plateau, ça bouge beaucoup, partout. Concentre-toi sur une personne. Écoute ce que le premier assistant dit, par exemple, quand tu dois te remettre à ta position. C’est ce qui fait que les gens vont avoir envie de te réengager parce que tu es discipliné. Ils ne se diront pas : « Où est-il ? Il court. Il joue avec un ballon. Est-ce qu’il est à sa première position? » Moi, tout le monde me remarquait. On m’appelait « Miss raccord ». Lorsque j’entendais : « Coupez! », je replaçais mes affaires et j’allais à ma première position, je restais concentrée. Automatiquement, tout le monde me disait que j’étais professionnelle parce que je restais à ma place et qu’on ne me cherchait pas.
De votre côté, comment voyez-vous l’importance de se donner à 100 % ?
