Romane Denis claquette Hubert Simard

Les impacts de devenir une comédienne connue

La première fois que quelqu’un m’a reconnue dans la rue, c’était vraiment excitant. Je capotais. J’étais dans un magasin de vêtements sur Mont-Royal, je magasinais avec ma mère. À un moment donné, il y a une madame qui arrive à côté de moi avec sa petite fille, et me dit : « Est-ce que c’est toi qui fait Alice dans « Sam Chicotte » ?» Je dis un peu gênée : « Ouais… » Je pense que j’étais aussi impressionnée que la petite fille qui venait de me voir. « Oh my god !!! On me reconnaît, on me reconnaît ! »

Personnellement, je n’avais jamais pensé à la renommée et le fait d’être arrêté dans la rue, etc. Je me disais que ça allait être agréable d’être comédienne, sans plus. Quand l’émission a commencé à passer à la télé, j’ai réalisé l’impact que ça pouvait avoir. C’est long avant de prendre conscience qu’on devient connue. Quand tu as le rôle, c’est chouette : tu joues là-dedans, tu ne réalises pas… Tu commences à tourner; c’est amusant, et là, ça commence à être diffusé. Tu te dis, «wow, je passe à la télé.» C’est le fun. Puis, tu commences tranquillement à prendre conscience de ce que tu as fait. Tu ne le réalises vraiment qu’une fois que quelqu’un te reconnaît… Tu te dis : « Ok, là c’est vrai ! ».

Par la suite, j’ai joué dans « Destinées », où j’interprétais une petite fille malade atteinte de leucémie. C’était facile parce que la plupart de mes scènes étaient tournées dans un lit avec un faux crâne et un turban…

Ce qui est agréable quand tu fais différentes productions, c’est que tu retrouves des techniciens des autres séries sur lesquelles tu as travaillé, et ça, c’est très agréable. C’est comme ça que j’ai retrouvé Liane sur « Destinées » !

Ensuite, j’ai eu une première expérience de tournage dans un film. J’ai joué un rôle muet dans « Louis Cyr ». J’étais super excitée, pas parce que c’était un film, mais aussi parce que l’aspect historique du film m’intéressait et me motivait. J’ai toujours adoré l’histoire.

Puis, j’ai passé quelques auditions. J’en ai eu une pour la série « Nouvelle adresse »: un téléroman à Radio-Canada. J’ai auditionné pour le rôle de Léa, la petite fille dont la mère a le cancer. Je me suis rendue vraiment loin dans le processus, mais je ne l’ai pas eu à cause de la ressemblance avec les parents… Il fallait que je ressemble aux comédiens qui allaient jouer mes parents et ce n’était pas le cas. Ce qui est amusant, comme comédienne, c’est que tu vois des comédiens que tu admires à la télé, et là, sur le plateau, tu les vois en vrai ! C’est vraiment excitant ! J’ai passé l’audition et je n’ai pas eu le rôle, mais j’ai eu celui de l’amie de Léa : Mégane.

Je me sens bien lorsque je suis soit sur une scène, soit devant la caméra. Je me dis : « Là je suis à ma place. C’est pour ça, en ce moment, que je suis faite. » Pour moi, ma vie, c’est de jouer. Pour les joueurs de hockey, il peut y avoir un temps de l’année où il n’y a pas de hockey. Ils se disent : « Voyons, il me manque quelque chose… » Eh bien pour moi, c’est pareil. Quand je ne joue pas, il y a un manque.

Alors, quand j’ai eu « Subito texto », j’étais vraiment contente !

Votre enfant est-il à sa place sous les projecteurs?

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